Les diamants sont éternels (1971):

 

Avec:
Sean Connery (James Bond)
Jill St John (Tiffany Case)
Charles Gray (Blofeld)

Réalisateur: Guy Hamilton
Scénario: Richard Maibaum et Tom Mankiewicz
Décorateur: Ken Adam

Depuis quelques temps, des diamants passés en contrebande désertent le marché noir. James Bond est chargé par M de tirer cette affaire au clair en suivant la trace de Peter Franks, un trafiquant notoire. Il se rend à Amsterdam où il a rendez-vous avec Tiffany Case, adversaire aussi dangereuse que séduisante. Elle lui donne l'ordre de passer pour 50 000 carats de diamants à Los Angeles. Il retrouve Félix Leiter, et de nouveau est confronté à l'immonde Blofeld et au SPECTRE. Une région du Dakota du nord explose et un centre de missile de la Chine Maoïste est détruit ! Washington, à une seconde près, sera sauvé de la destruction totale, et James dans les bras de Tiffany, se livrera aux plaisirs vivifiants qui agrémentent le repos du guerrier.Du Japon au Caire, James Bond poursuit Blofeld et finit par le tuer. Mais, ce qu'il ne sait pas, c'est que son vieil ennemi est parvenu à créer des doubles parfaits et c'est l'un deux qu'il vient d'éliminer. Peu après à Londres, "M" présente Bond à Sir Donald Munger, le président du syndicat des diamantaires, très inquiet de ne plus voir apparaître, sur le marché noir, des pierres de contrebande. Tout laisse à penser qu'une mystérieuse organisation est en train de constituer d'importants stocks. Mais pour quel usage ? De plus, en Afrique du Sud, d'où l'on extrait près de quatre-vingt pour cent de la production mondiale de diamants, les morts violentes d'un dentiste et d'un pilote d'hélicoptère tendent à prouver que la filière de contrebande, ayant accomplie sa mission, est éliminée.


Au service secret de Sa Majesté, sixième film de la série est un échec. Le premier enregistré par Broccoli et Saltzman depuis qu'ils produisent les aventures du héros de Ian Fleming. Ils se trouvent alors devant un choix douloureux : chercher un nouvel acteur ou accepter de payer une petite fortune pour convaincre Sean Connery de rempiler. Dans un premier temps, les producteurs se mettent à la recherche d'un successeur possible à George Lazenby. Le nom de Burt Reynolds est mentionné à plusieurs reprises. Mais il a été pressenti pour tourner Délivrance de John Boorman et il se fait tirer l'oreille. Finalement, John Gavin, alors âgé de quarante deux ans, semble bien parti. Mais, dans le même temps, David Picker, président des Artistes Associés, intimement persuadé que le succès de Bond dépend essentiellement de Sean Connery, décide de sortir le grand jeu. En février il s'envole pour Londres avec, dans ses bagages, une proposition on ne peut plus tentante. Car, au-delà d'un salaire de un million deux cent cinquante mille dollars, il offre à Sean Connery un pourcentage sur les recettes et la promesse que les Artistes Associés produiront deux films de son choix. Sean Connery ne peut résister et il accepte de signer le contrat, y ajoutant une clause spéciale qui, en cas de dépassement du temps de tournage prévu, à savoir seize semaines, lui assurerait un supplément de cent quarante cinq mille dollars par semaine de retard. En avril Guy Hamilton voit débarquer avec plaisir un Sean Connery en pleine forme, heureux de se retrouver au milieu d'acteurs qu'il connaît maintenant très bien. De Lois Maxwell à Bernard Lee, en passant par Charles Gray qu'il a déjà croisé dans On ne vit que deux fois et qui, cette fois, incarne l'ennemi quasi immortel de Bond, l'ignoble Blofeld. Résultat : un immense succès et un grand soupir de soulagement de la part des Artistes Associés, satisfaits de la recette et de n'avoir pas eu à dépenser un cent de plus pour dépassement du plan de tournage puisque, pour la première fois dans l'histoire de Bond, le film était achevé dans les temps.

Retour au sommaire:

Retour aux Bond-films:

Roger Moore va devenir le nouveau Bond dans Vivre et laisser mourir.